Le jeu de quilles de l'amicale Solvay

Je me souviens dans les années 60, il y avait à l'amicale Solvay un jeu de quilles mis à la disposition du personnel.

Dès les beaux jours, le dimanche après-midi et les jours fériés, bon nombre d'ouvriers et de retraités se retrouvaient dans le parc de l'amicale pour quelques parties qui étaient assez animées et appréciées par les joueurs et les quelques badeaux présents. 

Le jeu de quilles, c'est l'ancêtre du bowling moderne et qui se déroule en salle avec bien entendu la relève et le retour automatisés des quilles et des boules !

Avec les jeux de quilles anciens, il fallait requiller, c'est à dire relever les quilles à la main et renvoyer les boules vers le point de lancement.

Les joueurs confiaient cette tâche aux enfants des cités Solvay. Donc il m'est arrivé quelquefois d'effectuer ce rôle de requilleur qui était très solicité par nous les gamins du quartier car à la clé, on se faisait un peu d'argent de poche que les joueurs nous donnaient comme récompense du service rendu.

                

Les jours de quilles, il fallait se dépêcher pour être embauché, les pemiers arrivés étaient aussitôt pris. Généralement nous étions deux parfois trois pour effectuer ce travail qui était assez fatiguant quant même, car après le lancer d'un joueur il fallait relever les 9 quilles de bois et les replacer sur leurs plots d'alignement et renvoyer les 2 boules vers l'aire de lancement.

Les boules étaient assez lourdes : pour les renvoyer on les déposait sur une goulotte inclinée à 1,20m de haut de manière à ce que les boules roulent toutes seules jusqu'au point de lancement. Pour des gamins de 8-10 ans c'était quand même épuisant mais nous le faisions dans la joie et la bonne humeur !

Notre fatigue était vite oubliée car après les jeux c'était le moment de la récompense. En effet nous récupérions toute la petite monnaie que les joueurs déposaient au fur et à mesure des parties (et des tournées de bières) dans une tirelire posée sur la table . C'était pas de grosse somme, quelques centimes, mais parfois, quand il y avait beaucoup de participants, quelques pièces de 1fr venaient grossir l'escarcelle.Parfois un joueur généreux nous payait un sic orange et ajoutait quelques pièces de monnaie dans la tirelire.

Nous faisions le compte de l'argent récolté que nous partagions de facon équitable et dès le lendemain , nous allions dépenser cet argent à l'épicerie Clément ou Anton en bonbons et autres friandises. Moi je me souviens avoir acheté un sac de billes à la coopérative de Mme Perrin.

Encore un beau souvenir de mon enfance passée à Maxéville !      Jean-Marie KOWAL                                                   

    (crédit photos Internet)